dimanche 31 janvier 2016

Pourquoi se souvient-on ou pas de nos rêves ?


De quoi dépend le fait que l'on se souvienne de nos rêves ou non ?

Dans certains cas, le manque de souvenirs peut s’expliquer par une absence de rêves : « Des altérations neurologiques dues à une maladie, un accident ou un traumatisme peuvent entraîner leur disparition » explique Michel Billiard, neurologue et spécialiste du sommeil. Mais ces situations sont rares, et la grande majorité d’entre nous rêve chaque nuit.

Pour le neurologue, notre amnésie tient surtout à notre manque d’intérêt pour le monde onirique : « Faute d’attention et de concentration, les rêves s’échappent ». En revanche, dès lors que nous nous intéressons à nos pensées et à notre monde intérieur, notre mémoire est plus alerte. Michel Billiard a constaté que « Les femmes, sont généralement plus attentives à leurs rêves et s’en souviennent donc mieux. ». Grâce à notre sondage, nous avons remarqué que 57% des hommes face à 43% des femmes se souviennent de leurs rêves souvent voir tout le temps, les hommes s’en souviennent donc plus, contrairement à l’étude de Michel Billiard.

Le manque d’intérêt pour ses rêves peut aussi être lié à un manque d’intérêt du rêve lui-même.  «Nos songes sont généralement constitués d’événements banals qui ont eu lieu la veille», affirme Michel Billiard. Parce qu’ils sont sans importance majeure, nous oublions ces faits pour ne pas encombrer notre mémoire.

Lors de notre entrevue avec le médecin spécialiste du sommeil Bertrand de la Giclais, celui-ci nous a expliqué que nous nous souvenons d’un rêve uniquement si l’on se réveille pendant le rêve en question. Nous avons donc fais le lien avec les propos de Michel Billiard : lorsque l’on se réveille, si notre rêve était intéressant il va « s’imprimer » dans notre mémoire, tandis que s’il ne présente aucun intérêt, on ne va pas avoir l’envie ni le besoin d’y réfléchir, et nous allons donc nous rendormir sans « enregistrer » le rêve. 






samedi 30 janvier 2016

Les rêves lucides

 Est-il réellement possible de contrôler ses rêves ?


« Même si les évènements que nous percevons en rêve sont illusoires, nos émotions face à ces évènements sont bien réelles » Stephen LaBerge

Un rêve lucide, c’est un rêve dans lequel vous prenez conscience que vous êtes en train de rêver. Mais nous ignorons la plupart du temps que nous rêvons lorsque nous rêvons.


Les rêves lucides sont critiqués, car être « réveillé » en dormant, c’est un oxymore,ce qui est totalement impossible… En théorie, car leur existence a été prouvée par une expérience durant laquelle des dormeurs ont pu communiquer avec le monde extérieur depuis leur rêve. Les rêveurs lucides disent être en pleine possession de leurs facultés cognitives (c'est là le sens du mot " lucide ") : ils sont à même de raisonner clairement, de se souvenir de leur vie de veille et d'agir à volonté - de manière réfléchie ou selon des plans d'action établis avant le sommeil. Ils n'en demeurent pas moins profondément endormis. Les études sur ce genre de phénomène restent compliquées, car d’après les dires du Dr. De la Giclais rencontré au centre du sommeil, beaucoup de personnes sur lesquelles les tests sont effectués simulent et ne dorment pas vraiment. D’après lui, l’existence de ces rêves reste floue. Certaines théories l’approuvent, d’autres non.


L’intérêt de ces rêves est que l’on peut les contrôler, notre seule limite est alors notre imagination : tout est possible. On pourrait comparer un rêve lucide au début du film « Inception ».


Pendant un rêve, même si on a conscience de rêver, le monde dans lequel on est paraît tout aussi réel que la vie éveillée, on peut alors utiliser le rêve lucide pour lutter contre des phobies par exemple : s’entraîner à parler en public, apprivoiser sa peur du vide... on peut aussi « réaliser » un fantasme ou un désir impossible comme voler, aller dans l’espace... Absolument tout est possible. Parce qu'ils savent que le monde onirique est purement imaginaire, les rêveurs lucides possèdent une maîtrise tout à fait remarquable du contenu de leurs songes: ils peuvent le transformer (en faisant apparaître ou disparaître à volonté des personnages ou des objets oniriques, par exemple) et transgresser les lois physiques (voler ou transpercer la matière, par exemple), facultés qui sembleraient magiques, voire impossibles dans le monde matériel. Dans ce cas on peut alors dire que oui, les rêves peuvent largement influencer notre vie éveillée.


Selon un psychophysiologiste américain Stephen LaBerge pour faire des rêves lucides, il faut commencer par augmenter sa fréquence de souvenir de rêve : ce que l'on peut faire en recourant à un carnet de rêve. La deuxième étape est de prendre  le contrôle de certains éléments, petit à petit, avant ensuite de rester dans cet entre-deux sans pour autant se réveiller. Il serait possible de contrôler ses rêves, seulement cela reste difficile.


vendredi 29 janvier 2016

L'influence des rêves sur notre comportement 

Les rêves ont-ils une influence sur notre comportement lors de notre vie éveillée ?

Les rêves ne sont pas inutiles. Ils pourraient nous aider à mieux gérer les émotions liées à des événements stressants ou à des épisodes traumatiques de notre vie.
Les émotions négatives sont très fréquentes dans les rêves. Pourquoi ?
D'après des travaux publiés il ya une vingtaine d'années, ce phénomène pourrait correspondre à l'activation de mécanismes de régulation émotionnelle pendant le sommeil : les émotions que nous ressentons dans les rêves nous aideraient à mieux gérer nos émotions éveillés.
De plus, nous savons que les rêves contiennent des émotions très fortes, parfois démesurées par rapport à celles ressenties dans la réalité et qu’elles peuvent influer sur notre humeur dans la journée qui suit.
Ces  émotions ont tendance à être plus négatives et souvent liées à la peur ou à l’anxiété.
En 2004, Sophie Schwartz, professeur au département des neurosciences fondamentales, a réalisé une analyse sur des données de récits de rêves. Cette étude a permit de distinguer deux grandes catégories de rêves à contenu émotionnel :
-Dans les premiers, les émotions sont liées à des événements de la vie quotidienne récente, par exemple, pour des étudiants, le stress lié à un examen.
- Dans les autres, il s'agit d'émotions essentiellement « primitives », comme la peur, qui peuvent refléter des réactions instinctives face à des situations dangereuses.

Comment expliquer que nos rêves contiennent des émotions aussi négatives ?
Depuis les années 1990, des travaux sur les effets du manque de sommeil ou de la privation de sommeil paradoxal suggèrent que ce phénomène participerait à la régulation des émotions de notre vie quotidienne, indispensable à notre équilibre psychique.
En effet, plusieurs études ont montré que le manque de sommeil a des conséquences très importantes sur l'humeur et sur notre comportement pendant la journée.
Après une nuit blanche, nous sommes plus irritables, plus impulsifs et plus vulnérables au stress, et nous pouvons de ce fait avoir un comportement inapproprié. Ces observations nous ont ramené à une ancienne hypothèse : les rêves, parce qu'ils sont riches en émotions fortes, pourraient jouer un rôle dans la gestion des émotions à l'éveil.
La fonction exacte des rêves dans la régulation émotionnelle fait cependant débat. Sur cette question, deux grandes théories ont été proposées :

-La première a été formulée en 2000 par un philosophe et neuroscientifique finlandais, Antti Revonsuo. Selon lui, les rêves nous aideraient à réagir de manière adaptée et efficace aux situations dangereuses dans la vie réelle.
Pour élaborer cette théorie, Antti Revonsuo est parti de l'hypothèse selon laquelle tout mécanisme biologique remplit une fonction pour l'organisme, sans quoi il aurait été éliminé au cours de l'évolution : le rêve ne peut pas être inutile à l'être humain, sinon il aurait disparu. Antti Revonsuo s'est également appuyé sur différentes observations.
Tout d'abord, les émotions négatives ou désagréables sont plus fréquentes dans les rêves que dans la réalité. Par ailleurs, des personnes ayant subi un traumatisme, comme survivre à une guerre, font très fréquemment des cauchemars au cours desquels elles revivent les faits traumatisants. C'est un symptôme du  syndrome de stress post-traumatique.
Pour Antti Revonsuo, ces éléments suggèrent que le rêve nous permet de simuler ou d'exercer les comportements à adopter face à des situations menaçantes, mais dans un environnement sans danger.

-En parallèle, une autre théorie, complémentaire, a été développée par l'équipe de Tore Nielsen, de l'université de Montréal.
Selon le neuroscientifique canadien qui a mis au point ce "modèle neurologique des cauchemars", ceux-ci remplissent une fonction capitale : celle de réécrire les souvenirs de nos peurs les plus perturbantes pour,  les neutraliser.
Les cauchemars ne sont pas des rêves qui tournent mal comme la majorité le pense, mais un processus cérébral à part entière. Tout commence dans l'hippocampe, une zone du cerveau connue pour son rôle central dans la mémoire. C'est là que s'élaborent les histoires effrayantes qui peuplent nos nuits. Concrètement, l'hippocampe capte des éléments anxiogènes issus de peurs réellement vécues avec des souvenirs anodins piochés dans le tout-venant de la mémoire. Une fois le scénario en place, ces souvenirs activent l’amygdale, qui abrite la mémoire de la peur. Et pour cause : elle croit revivre un souvenir dangereux ! Du coup, elle déclenche chez le dormeur les émotions de peur typiques des cauchemars. Mais la plupart du temps, le cortex préfrontal intervient : au vu des éléments anodins voire loufoques introduits dans le scénario, il inhibe la réaction de peur au niveau de l'amygdale. Résultat : les souvenirs des peurs s'atténuent. Et tel serai précisément le secret des cauchemars !

Un rôle Décompression psychique d’après Freud :
Freud postule que nos rêves ont une fonction psychique : ils permettent de satisfaire un ou des désir(s) refoulés et font ainsi baisser la pression psychique du sujet.
Le Dr B. De La Giclais explique que les rêves servaient à garder un « équilibre psychique » stable en nous permettant de réaliser et modifier les choses qui ont pu nous frustrer durant l’éveil.
Ces deux conceptions du rêve se rejoignent donc sur l’idée que les rêves peuvent être un genre de « soupape de décompression » contre la frustration des Hommes.


Pour conclure, nous dirons que oui, les rêves influencent largement notre vie éveillée, en jouant sur nos émotions mais aussi en nous « préparant » à affronter certaines situations.
Pour conclure, nous dirons que oui, les rêves influencent largement notre vie éveillée, en jouant sur nos émotions mais aussi en nous « préparant » à affronter certaines situations.



jeudi 28 janvier 2016

Les rêves en fonction de l'âge ou de sexe

Nos rêves sont-ils différents selon notre âge ou notre sexe ?
 
Si les bébés et les jeunes enfants rêvent bien, des scientifiques affirment que ces derniers n'apparaitraient pas dans leurs rêves avant l'âge de 3 ans. C'est environ à cet âge-là qu'ils commenceraient à avoir conscience d'eux-mêmes et à visualiser leur présence dans leur environnement. Avant cela, les jeunes enfants rêveraient de choses variées mais sans jamais apparaitre.

Si certains thèmes semblent apparaitre souvent dans les rêves, il existe des différences entre les hommes et les femmes. Ainsi, les hommes auraient tendance à rêver d'hommes : 70% des personnages impliqués dans leurs rêves seraient masculins. Les femmes elles, présenteraient des parts plus équitables : le pourcentage de personnages masculins et féminins se rapprocherait des 50%. En plus de cette particularité, les rêves des hommes auraient tendance à être plus violents, à impliquer des personnes ou des environnements étrangers, quand ceux des femmes impliqueraient davantage des émotions positives et des personnes proches. De même, si les hommes rêvent plus d'agressions physiques, les femmes elles, songent davantage à des agressions verbales.                                                            Néanmoins, ce sont là des tendances générales qui varient bien entendu d'un individu à l'autre.
 
Dans la mesure où les rêves dépendent aussi de notre perception du monde, il n'est pas si étonnant de savoir que ceux des personnes aveugles sont différents de ceux des personnes voyantes. En effet, une étude danoise a permis de démontrer que les déficients visuels rapportent davantage de sensations physiques, impliquant l'ouïe, le goût et le toucher. Mais tout dépend s'ils sont nés avec leur déficience ou non. D’après le Dr B. de la Giclais, Les aveugles déclarent souvent voir « des couleurs » dans leurs rêves, mais ils ne voient pas d’environnement.

L'état d'esprit d'une personne joue un rôle important dans les rêves et arrêter une habitude, comme fumer, aurait un réel impact durant le sommeil. Une étude publiée dans « Journal of Abnormal Psychology » a en effet démontré que les individus qui arrêtent de fumer ont tendance à connaitre des rêves angoissants à ce sujet. Parmi les sujets de l'étude, 30% avaient eu au moins un rêve où il fumait et dans la majorité des cas, cela leur faisait connaitre un sentiment de panique et de culpabilité. Avant d'arrêter de fumer, la majorité n'avait jamais connu de tels rêves.

mercredi 27 janvier 2016

Les rêves vus par les philosophes


Tout d’abord les rêves vus par DESCARTES :
René DESCARTES  a écrit en 1641 des Méditations touchant la première philosophie. Dans sa Première méditation intitulée « Des choses que l’on peut révoquer » il remarque qu’il est difficile de distinguer nettement la veille et le sommeil, comme il le dit « Mais, en y pensant soigneusement, je me ressouviens d’avoir été souvent trompé, lorsque je dormais par de semblables illusions. Et m’arrêtant sur cette pensée, je vois si manifestement qu’il n’y à point d’indices concluants, ni de marques assez certaines par où l’on puisse distinguer nettement la veille d’avec le sommeil, que j’en suis tout étonné ; et mon étonnement est tel, qu’il est presque capable de me persuader que je dors. »
DESCARTES  suppose que les parties de nos corps « ne sont que de fausses illusions » et que « peut-être nos mains, ni tout notre corps ne sont pas tels que nous les voyons. » Mais il va au-delà en comparant les éléments de notre sommeil avec les tableaux et les peintures qui selon lui « ne peuvent être formées qu’à la ressemblance de quelque chose de réel et de véritable », ainsi notre corps et ses parties sont vraies et existantes. Les peintres, même lorsqu’ils cherchent à représenter des éléments quotidiens ou de la vie de tout les jours avec  le plus d’artifices, d’après DESCARTES « ne peuvent pas toutefois attribuer des formes et des natures entièrement nouvelles, mais font seulement un certain mélange et composition des membres de divers animaux ». Les peintres et leurs imaginations n’est pas entièrement créatrice, elle utilise des données existantes. Et le même phénomène se produit lorsque nous rêvons.
De plus, il a recherché si les règles des sciences étaient donc des certitudes. DESCARTES a dit « C’est pourquoi peut-être que de là nous ne conclurons pas mal, si nous disons que la physique, l’astronomie, la médecine, et toutes les autres sciences qui dépendent de la considération des choses composées sont fort douteuses et incertaines ; mais que l’arithmétiques, la géométrie, et les autres sciences de cette nature, qui ne traitent que de choses fort simples et fort générale, sans se mettre beaucoup en peine si elles sont dans la nature, ou si elles n’y sont pas, contiennent quelque chose de certain et d’indubitable. Car, soit que je veille ou que je dorme, deux et trois joints ensemble formeront toujours le nombre de cinq, et le carré n’aura jamais plus de quatre côtés ; et il ne me semble pas possible que des vérités si apparentes puissent être soupçonnées d’aucune fausseté ou d’aucune incertitude. »
Comme rien ne lui permet de distinguer le rêve de l’état de veille, il déclare que « si j’applique rigoureusement la règle du doute méthodique, je dois faire comme les fous et douter de l’existence de mon propre corps. » Il va donc étendre le champ du doute au réel, désormais nous ne sommes plus assurés de l’existence du monde, cela met en doute l’existence de mon corps, et des corps qui l’entourent.
Donc selon lui et ses théories, pour rêver de la main je n’ai pas besoin que la main existe par contre j’ai besoin qu’il existe ces éléments simples indécomposables qui sont au fondement de la représentation de la main. Là se pose un autre problème, si nous supposons que nos mains n’existent pas, lorsque nous rêvons nous avons pourtant une idée des mains, donc comment pouvons nous affirmer que ma main n’existe pas et avoir l’idée de la main ? De là sort la question : Pour posséder l’idée de la main ne faut-il pas que la main existe ?

Pour conclure, le doute méthodique nous conduit donc à une certitude provisoire : il existe une science certaine des choses simples. Mais nous ne pouvons pas accorder une entière confiance aux sens que nous utilisons pour distinguer la réalité de l’illusion. Pour savoir si un vécu provenant de nos sens renvoi à la réalité il devrait être examiné rigoureusement avec attention.
Ensuite les rêves vus par Calderón DE LA BARCA :
La vie est un songe (1635), pièce de théâtre de Calderón, pose une question fondamentale sur la condition humaine : l’homme est-il l’auteur de son existence ? Ou n’est-il qu’un acteur  dans la « comédie humaine » ?

La pièce de théâtre de Calderón de la Barca écrite en 1635, La vie est un songe, s’organise autour d’une réflexion sur le songe, se structure autour des rapports entre l’illusion et la réalité. Deux conceptions s’opposent :
·         Dans la perspective de Calderón, à partir du moment où on sait que le sommeil est un songe, alors nous vivrions dans un monde peuplé d’illusions. Au contraire, Le réveil consiste en un abandon des illusions, à un « desengaño », une désillusion en espagnol : « mais il n’est plus pour moi désormais d’illusions ; /car désenchanté à présent, /je sais bien, je sais que la vie est un songe  » (Pedro CALDERÓN DE LA BARCA, La Vie est un songe, Paris, Flammarion, p. 199.)
·         Parfois, la vie peut être considérée comme un monde plein d’illusions « Qu’est-ce que la vie ? Un délire. /Qu’est donc la vie, Une illusion, / une ombre, une fiction ; /le plus grand bien est peu de chose, /car toute vie n’est qu’un songe, /et les songes rien que des songes. » (Ibid., p. 189.) Ainsi, peut-être que je suis endormi… Quels indices me permettent de savoir quand je suis endormi et quand je suis éveillé ?

Cette remise en question radicale des différences entre la réalité et le rêve ébranle les croyances communes, voire même l’idée d’un moi fini et constitué. Les attributs du moi ne sont qu’illusion car de même que l’homme se prend pour quelqu’un dans le songe, le roi se prend pour un roi dans la veille : « l’homme songe ce qu’il est jusqu’au réveil, le roi songe qu’il est un roi »

Le sens du mot réveil se pluralise à partir du XVIIe  siècle. Auparavant, ce mot faisait uniquement référence au moment de la sortie du sommeil. Le mot « réveil » désignait la batterie de tambour annonçant l’heure du lever des soldats. C’est à partir de 1650 que « réveil » prend le sens de « action de renaître » à connotation éminemment religieuse. Pour Calderón comme pour les religieux, le réveil est une renaissance qui s’obtient à partir du moment où l’on est désabusé d’une illusion. Si la vie est un songe, alors se réveiller est sortir de ce songe et voir en face la vie dans sa véritable inconsistance éphémère.
Pour finir le rêve vu par Sigmund FREUD :
·         Explorer son inconscient :
Pour Sigmund Freud et selon le principe du déterminisme psychique, le rêve, loin d'être un phénomène absurde ou magique, possède un sens : il est l'accomplissement d'un désir inconscient. Il a pour fonction de satisfaire le rêveur. Cette fonction du rêve livre par conséquent des renseignements sur les désirs du rêveur. Son sens doit être interprété. L’interprétation des rêves fournira à la psychanalyse une « voie royale vers l’inconscient ».
Le rêve présente une structure très proche de celle de la névrose.
·         Préserver le sommeil du dormeur : les rêves de commodité (de l’interprétation des rêves, p.90)

« Quand j’étais jeune, j’avais souvent des rêves de cette sorte. J’ai toujours eu l’habitude de travailler tard dans la nuit et j’avais beaucoup de mal à me lever le matin. Je rêvais souvent que j’étais levé et devant ma table de toilette. Au bout d’un certain temps, j’étais bien obligé de constater que je n’étais pas encore levé, mais j’y avais gagné un moment de sommeil. » Freud