vendredi 29 janvier 2016

L'influence des rêves sur notre comportement 

Les rêves ont-ils une influence sur notre comportement lors de notre vie éveillée ?

Les rêves ne sont pas inutiles. Ils pourraient nous aider à mieux gérer les émotions liées à des événements stressants ou à des épisodes traumatiques de notre vie.
Les émotions négatives sont très fréquentes dans les rêves. Pourquoi ?
D'après des travaux publiés il ya une vingtaine d'années, ce phénomène pourrait correspondre à l'activation de mécanismes de régulation émotionnelle pendant le sommeil : les émotions que nous ressentons dans les rêves nous aideraient à mieux gérer nos émotions éveillés.
De plus, nous savons que les rêves contiennent des émotions très fortes, parfois démesurées par rapport à celles ressenties dans la réalité et qu’elles peuvent influer sur notre humeur dans la journée qui suit.
Ces  émotions ont tendance à être plus négatives et souvent liées à la peur ou à l’anxiété.
En 2004, Sophie Schwartz, professeur au département des neurosciences fondamentales, a réalisé une analyse sur des données de récits de rêves. Cette étude a permit de distinguer deux grandes catégories de rêves à contenu émotionnel :
-Dans les premiers, les émotions sont liées à des événements de la vie quotidienne récente, par exemple, pour des étudiants, le stress lié à un examen.
- Dans les autres, il s'agit d'émotions essentiellement « primitives », comme la peur, qui peuvent refléter des réactions instinctives face à des situations dangereuses.

Comment expliquer que nos rêves contiennent des émotions aussi négatives ?
Depuis les années 1990, des travaux sur les effets du manque de sommeil ou de la privation de sommeil paradoxal suggèrent que ce phénomène participerait à la régulation des émotions de notre vie quotidienne, indispensable à notre équilibre psychique.
En effet, plusieurs études ont montré que le manque de sommeil a des conséquences très importantes sur l'humeur et sur notre comportement pendant la journée.
Après une nuit blanche, nous sommes plus irritables, plus impulsifs et plus vulnérables au stress, et nous pouvons de ce fait avoir un comportement inapproprié. Ces observations nous ont ramené à une ancienne hypothèse : les rêves, parce qu'ils sont riches en émotions fortes, pourraient jouer un rôle dans la gestion des émotions à l'éveil.
La fonction exacte des rêves dans la régulation émotionnelle fait cependant débat. Sur cette question, deux grandes théories ont été proposées :

-La première a été formulée en 2000 par un philosophe et neuroscientifique finlandais, Antti Revonsuo. Selon lui, les rêves nous aideraient à réagir de manière adaptée et efficace aux situations dangereuses dans la vie réelle.
Pour élaborer cette théorie, Antti Revonsuo est parti de l'hypothèse selon laquelle tout mécanisme biologique remplit une fonction pour l'organisme, sans quoi il aurait été éliminé au cours de l'évolution : le rêve ne peut pas être inutile à l'être humain, sinon il aurait disparu. Antti Revonsuo s'est également appuyé sur différentes observations.
Tout d'abord, les émotions négatives ou désagréables sont plus fréquentes dans les rêves que dans la réalité. Par ailleurs, des personnes ayant subi un traumatisme, comme survivre à une guerre, font très fréquemment des cauchemars au cours desquels elles revivent les faits traumatisants. C'est un symptôme du  syndrome de stress post-traumatique.
Pour Antti Revonsuo, ces éléments suggèrent que le rêve nous permet de simuler ou d'exercer les comportements à adopter face à des situations menaçantes, mais dans un environnement sans danger.

-En parallèle, une autre théorie, complémentaire, a été développée par l'équipe de Tore Nielsen, de l'université de Montréal.
Selon le neuroscientifique canadien qui a mis au point ce "modèle neurologique des cauchemars", ceux-ci remplissent une fonction capitale : celle de réécrire les souvenirs de nos peurs les plus perturbantes pour,  les neutraliser.
Les cauchemars ne sont pas des rêves qui tournent mal comme la majorité le pense, mais un processus cérébral à part entière. Tout commence dans l'hippocampe, une zone du cerveau connue pour son rôle central dans la mémoire. C'est là que s'élaborent les histoires effrayantes qui peuplent nos nuits. Concrètement, l'hippocampe capte des éléments anxiogènes issus de peurs réellement vécues avec des souvenirs anodins piochés dans le tout-venant de la mémoire. Une fois le scénario en place, ces souvenirs activent l’amygdale, qui abrite la mémoire de la peur. Et pour cause : elle croit revivre un souvenir dangereux ! Du coup, elle déclenche chez le dormeur les émotions de peur typiques des cauchemars. Mais la plupart du temps, le cortex préfrontal intervient : au vu des éléments anodins voire loufoques introduits dans le scénario, il inhibe la réaction de peur au niveau de l'amygdale. Résultat : les souvenirs des peurs s'atténuent. Et tel serai précisément le secret des cauchemars !

Un rôle Décompression psychique d’après Freud :
Freud postule que nos rêves ont une fonction psychique : ils permettent de satisfaire un ou des désir(s) refoulés et font ainsi baisser la pression psychique du sujet.
Le Dr B. De La Giclais explique que les rêves servaient à garder un « équilibre psychique » stable en nous permettant de réaliser et modifier les choses qui ont pu nous frustrer durant l’éveil.
Ces deux conceptions du rêve se rejoignent donc sur l’idée que les rêves peuvent être un genre de « soupape de décompression » contre la frustration des Hommes.


Pour conclure, nous dirons que oui, les rêves influencent largement notre vie éveillée, en jouant sur nos émotions mais aussi en nous « préparant » à affronter certaines situations.
Pour conclure, nous dirons que oui, les rêves influencent largement notre vie éveillée, en jouant sur nos émotions mais aussi en nous « préparant » à affronter certaines situations.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire