mardi 2 février 2016

Neurosciences et rêves


Nous ne rêvons que lorsque nous dormons, ce n’est donc qu’en se réveillant en plein rêve l’on se rend compte que l’on a rêvé, en principe. De plus, les personnes se souviennent plus ou moins de ce dont ils ont rêvé.

Des scientifiques japonais ont donc essayé de confronter le récit de rêve obtenu au réveil à l’état de fonctionnement du cerveau juste avant le réveil. Pour cela, en 2013 ils ont créé, à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), un logiciel « décodeur de rêves ».

Pour cela, ils ont confronté le récit de ce qu’ont vu les dormeurs avant leur réveil avec les enregistrements simultanés par l’IRMf de l’activité du cortex visuel durant ce sommeil, puis à l’aide du logiciel, ils ont réussi à comparer les composants de leur rêves, correspondant à l’activation d’une zone particulière de leur cortex visuel.


Et à l’inverse ils parviennent même à prédire en fonction de l’activité neuronale montrée par l’IRMf, la catégorie d’objets vus en rêves.

C’est donc la première fois qu’on arrive à établir une corrélation entre l’activité cérébrale et les rêves.


Par contre cette expérience a fait craindre que l’on puisse deviner les rêves intimes des personnes à leur insu. Mais la perspective de cette expérience en est éloignée car ce sont de simples images qui défilent avant l’endormissement. De plus leur décodage est long et complexe, et la région corticale qui s’active en fonction d’une catégorie d’image varie d’une personne à une autre.

Des études montrent que notre activité cérébrale durant nos rêves est aussi rapide et complexe que durant les moments les plus intenses de notre vie éveillée. 


Le tegmentum pontique déclenche le sommeil paradoxal.  Le thalamus active les aires visuelles associatives. Le cortex cingulaire antérieur et l’amygdale jouent un rôle dans les émotions. L’hippocampe est un carrefour pour la mémorisation.




Pour observer nous-mêmes un cerveau, nous avons utilisé le logiciel « EduAnatomist». Comme vous pouvez le voir ci-dessous, voici une coupes sagittale de cerveau humain sain, sur lesquelles nous retrouvons les zones citées précédemment : le tegmentum pontique, le thalamus, le cortex cingulaire antérieur, l’hippocampe…



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